" (...)L'ordre du monde est à
la fois meurtrier et absurde. Les chiffres sont accablants. :
100 000 personnes dans le monde meurent chaque jour de faim et
de ses suites immédiates. Un enfant de moins de dix
ans meurt de faim toutes les sept secondes (...). Nous assistons
à un effroyable massacre par la faim alors que les études
montrent que l'agriculture pourrait fournir des calories nécessaires
à douze milliards d'êtres humains alors que nous
sommes actuellement 6,2 milliards sur terre. Derrière
chaque enfant qui meurt de faim, il y a un assassin. C'est l'ordre
du monde qui tue et non un manque de production. Les chiffres
augmentent chaque année. Pour la majeure partie des 4,8
milliards d'êtres humains qui vivent dans 122 pays du tiers-monde,
la globalisation, c'est la terreur au quotidien."
Source : Forum social européen
-Jean Ziegler, Rapporteur spécial de la commission des
Droits de l'Homme des Nations unies pour le droit à l'alimentation-
Extrait du hors-série de l'Humanité.
Question de logique (capitaliste!)
REFLEXIONS
(19/01/2005)
Certains discours cherchent à
montrer que la Mondialisation est une formidable opportunité
pour les populations démunies. Que le "déploiement
mondial" du capitalisme profitera aux pays du tiers-monde.Il
se trouve que nous disposons déjà des ressources
nécessaires à cette "belle mission humanitaire",
et même bien plus encore. Grâce aux richesses
générées par ce merveilleux système.
Mais nous ne sommes pas foutu d'organiser la redistribution!
Le mode de fonctionnement du système
capitaliste - tel qu'il est appliqué actuellement-
ne peut assurer le développement socio-économique
de tous les acteurs de l'économie mondiale.
Ses mécanismes s'appuient sur une
seule et même logique: produire moins cher, faire toujours
plus de bénéfices.
Les délocalisations d'activité
ne correspondent pas à une volonté d'aider les
populations locales à se développer. Mais bel
et bien à tirer profit des inégalités
existantes.
Et à en créer d'autres, dans
le même temps: pertes d'emplois massives dans les pays
devenus trop chers, en terme de coûts salariaux.
Et l'on débouche effectivement,
de manière inexorable, à la Mondialisation.
De la Précarisation.