Ce sont les masses monétaires que représenteraient
respectivement, au plan international, les secteurs de la santé,
l’enseignement et l’eau.
Ces marchés colossaux, sont pour l’instant,
hors de portée des multinationales, dont la logique de
profit conduirait inexorablement à l’accroissement
des inégalités en matière d’accès
à ces services.
Il est inconcevable qu’on puisse privatiser entièrement
ces secteurs, l’Etat étant généralement
le seul à les financer et à les gérer, au
plan national ?
C’est sans compter sur l’Organisation
Mondiale du Commerce (O.M.C) et l’Accord
Général sur le Commerce des Services (A.G.C.S),
présenté par l’OMC elle même, comme
capital pour l’avenir économique de la planète.
Si l’accord en question venait à
être appliqué, tout Etat serait tenu d’offrir
au secteur privé les mêmes moyens de développement
que ceux mis en place dans le cadre de ses services publics, pour
un marché entrant dans le champ d’application de
l’A.G.C.S.
Qu’est que cela signifie concrètement
? L’art. XV de l’AGCS stipule que «
Les Membres reconnaissent que, dans certaines circonstances, les
subventions peuvent avoir des effets de distorsion sur le commerce
des services(…) » .
Ce qui revient à dire que l'A.G.C.S assure
juridiquement le pouvoir des grands groupes déjà
en place sur le marché mondial, sur des secteurs jusqu'ici
réservés aux gouvernements des pays signataires.
Et cet article n’est qu’un court
aperçu du contenu de l’accord en question.
Le but de l’A.G.C.S est simple
: permettre l’accès, puis le contrôle total
des services publics aux multinationales.
Le secteur privé, à l’inverse
de nos gouvernements, n’est pas tenu de garantir l’accès
à tous pour ce type de service. Pensez-vous que vous pourrez
payer suffisamment pour que vos enfants puissent aller à
l’école ? Pensez-vous que vous pourrez payer assez
pour accéder aux services de soins ?
Bien que les services publics soient largement
perfectibles, nous préférons avoir à faire
face à un gouvernement pour en négocier l’amélioration,
ou simplement le maintien pour tous dans de bonnes conditions.
Une sécurité sociale privatisée et une retraite
financée par des entreprises privées étaient
encore récemment à peine envisageable.
Les dernières mesures prises dans ces
domaines nous prouvent l’inverse. Et ces mesures semblent
effectivement faire partie d’un plan d’action plus
vaste, visant à ouvrir certains secteurs de services, jusque
là publics, aux sacro-saintes « lois du Marché
».
C’est pourquoi « Démocraties
? » s’associe aux démarches menées par
de nombreux élus français, pour s’opposer
à l’A.G.C.S.
La lutte passe par l’information, vous
pourrez consulter le site du « Réseau National des
Elus et Collectivités Hors-AGCS » ainsi que le «
Portail du réseau des sites Hors-AGCS », en cliquant
sur les deux logos ci-dessus.
Informez votre entourage, contactez vos maires…
L’AGCS nous concerne tous car il aura des impacts sur notre
vie quotidienne s’il venait à être appliqué.
Qui décrit, entres autres, les applications
concrètes de l'A.G.C.S dans un futur proche, voire immédiat,
pour certains des domaines et secteurs d'activité évoqués: